Fertilité: cosmétiques, attention danger!

Les femmes qui me consultent n’ont pas toujours conscience de l’impact sur leur fertilité de tout ce qu’elles s’appliquent sur la peau…

Et vous ++prenom++ où en êtes-vous sur la question 💅??

Attachée à vos marques conventionnelles préférées dont vous êtes accro à l’odeur depuis toujours et dont vous avez du mal à vous défaire?

Consciente de l’intoxication sournoise des cosmétiques (cachée derrière des packagings, des textures, des parfums, des publicités qui donnent envie…) mais dont l’addiction est plus forte que toute votre bonne volonté?

En transition vers du plus naturel, du bio, de l’écocert…?

Fan de DIY à partir de matières brutes que vous agrémentez à votre « sauce »…?

J’attends votre réponse en commentaires avec curiosité 😉

De mon côté, je suis partagée pour tout vous dire 🙎…!

Je suis une grande afficionada de cosmétiques en tout genre: crèmes pour le visage, le corps, gommages, masques, shampooings/après-shampooings, conditionneurs pour ma crinière, maquillage etc…

Et si j’avoue faire beaucoup de mes soins « maison », il me manque parfois une dimension « chouchoutante », « doudou » que je n’arrive pas à reproduire… notamment dans les parfums!

Alors je varie, j’alterne, je fais du « layering »!

Par exemple pour mon visage, j’ai toujours une base maison avec aloe vera + acide hyaluronique + huile d’églantier + HE de géranium et de carotte…

C’est très efficace (je vois une nette différence sur l’élasticité et l’éclat de ma peau).

Sauf que pour l’odeur, merci mais… on repassera 😖 😅!!!

Je fais bien pénétrer mon mélange et par-dessus j’applique donc une crème de nuit (ou de jour, en fonction!) bio et… qui sent bon 😍.

Il faut dire qu’ils ont fait de sacrés progrès dans la cosmétique bio et que même dans les parfums naturels maintenant on arrive à trouver des fragrances vraiment sympa 👍

Mais quoi qu’il en soit, je choisis minutieusement mes soins pour éviter tout ce qui pourrait m’intoxiquer, me rendre allergique ou sensible voire même être cancérigène…

Pour cela, il existe de super applis (comme CleanBeauty, Yuka ou Quel Cosmetic) qui scannent la liste des ingrédients pour épingler ce qui est à éviter.

Attention, même en bio (surtout de supermarché ou « grand public ») on peut avoir parfois quelques surprises (surtout aux niveau des allergisants).

Mais si je n’ai qu’un conseil: faites vraiment attention à tout ce que vous mettez sur votre peau!

C’est capital pour votre santé (et celle de votre bébé si vous êtes enceinte ou allaitante) et pour votre fertilité actuelle ou future, les cosmétiques conventionnels étant littéralement gorgés de perturbateurs endocriniens qui mettent le bazar dans vos hormones.

Entre la pilule, les pesticides, les plastiques et les peintures (pour ne citer que ceux-là), on n’a vraiment pas besoin d’en « rajouter une couche », si?

Alors méfiez-vous ++prenom++ ☝️!

Passez au vert, au naturel, au fait maison mais ne faites pas (plus) confiance à ces marques dont le profit prime sur votre état de santé.

Ce n’est pas anodin mais scientifiquement prouvé!

Voilà pour l’astuce du jour!

Maternez-vous et tout ce que vous mettez sur votre peau aussi 😉💚

Qu’est-ce que la DHEA?

DHEA

La DHEA (DéHydroEpiAndrostérone) est une hormone stéroïdienne androgène produite principalement par les glandes surrénales mais également, dans une moindre mesure, par les ovaires, les testicules et le cerveau.

C’est ni plus ni moins que l’hormone la plus abondante du corps humain!

Elle est dérivée du cholestérol (d’où l’importance capitale de consommer des bons gras pour favoriser sa synthèse par notre corps) et constitue le précurseur des hormones sexuelles (testostérone chez les hommes, oestrogènes et progestérone chez les femmes).

Elle possède plusieurs niveaux d’actions:

  • d’une part, elle agit sur la fatigue chez les personnes en manque de DHEA
  • d’autre part, elle soutient la fertilité, le vieillissement, la fonction immunitaire et la communication intercellulaire.

Elle montre un pic naturel entre 20 et 30 ans et décline ensuite de 20% par décennie après ça.

Ses effets ont été découverts en 1994 aux Etats-Unis par une équipe de recherche dirigée par le Professeur Samuel Yen. Elle a, à l’époque, largement suscité l’intérêt pour ses propriétés anti-âge et l’on voyait en elle une véritable hormone de jouvence permettant de vieillir tout en restant jeune. Pourtant elle n’a en réalité d’intérêt que chez les personnes qui en manquent et dont la santé est défaillante. Inutile donc de se supplémenter si vos taux sont corrects et/ou si votre état de santé est correct.

A l’heure actuelle, on trouve de la DHEA bio-identique (synthétisée à partir du yam – ou igname – sauvage) en pharmacie mais aussi dans de nombreux magasins naturels ou encore en ligne. C’est un moyen très largement usité de nos jours pour corriger les faibles taux de DHEA chez les femmes et les hommes lorsqu’ils prennent de l’âge.

Est-ce que je manque de DHEA?

Déficit en DHEA?

Le plus simple (et le plus sûr) reste bien entendu de faire établir un dosage sanguin par prescription médicale.

Mais avant d’en parler avec le médecin qui vous suit, voici quelques pistes fournies par le Dr Dominique RUEFF pour identifier un éventuel déficit en DHEA (1):

  • Vous êtes anxieuse ou triste, sans raison
  • Vous êtes trop fatiguée par rapport à votre âge et votre activité
  • Vous avez tendance à prendre du poids, sans raison
  • Vous avez de la cellulite, les muqueuses trop sèches
  • Votre libido est en berne (possible déficit parallèle en testostérone pour les deux sexes également)
  • Votre pilosité diminue, en particulier sous les bras et sur le pubis
  • Vos muscles se relâchent
  • Votre mémoire faiblit sans raison (possible déficit parallèle en prégnénolone).

Si vous vous retrouvez dans une ou plusieurs de ces affirmations, alors il serait judicieux de demander un dosage de votre DHEA et, si les analyses révèlent que vous en manquez,  de vous supplémentez jusqu’à atteindre les taux physiologiques d’une femme de 30 ans.

DHEA et amélioration de la qualité ovocytaire

Symbole de fertilité

Aujourd’hui, plus d’un tiers des spécialistes et cliniques de fertilité ont recours à la prescription de DHEA chez les femmes qui montrent un faible taux d’AMH (hormone anti-müllérienne) et une faible réserve ovarienne due à l’âge ou une insuffisance ovarienne précoce (2)(3).

Des études ont montré que la DHEA permettait d’améliorer l’environnement androgénique folliculaire augmentant ainsi la production de follicules(4).

Si l’on est familier avec le rôle des oestrogènes et de la progestérone dans la fertilité et la reproduction, on commence seulement à comprendre le rôle et l’importance des androgènes. Or la production d’androgènes diminue notablement avec l’âge à la fois chez les hommes mais également chez les femmes. Or, les hormones androgènes sont capitales chez les femmes pour leur sexualité d’une part mais également pour leur fertilité comme elles contribuent à la production de glaire cervicale et offre un environnement ovarien plus propice à la maturation folliculaire.

En outre, en plus d’améliorer le développement des follicules, des taux élevés d’androgènes montrent un effet rajeunissant sur les ovaires et contribuent à augmenter la qualité et la quantité des ovocytes dans les traitements contre l’infertilité (5).

De nombreuses recherches ont également réussi à mettre en évidence qu’une supplémentation en DHEA permettait d’améliorer la qualité embryonnaire, d’augmenter les chances de succès des FIV et pouvait contribuer à réduire les aberrations chromosomiques conduisant à des fausses-couches chez les femmes qui présentaient une faible réserve ovarienne (6)(7).

Comment utiliser la DHEA?

DHEA: mode d'emploi

D’ailleurs, votre médecin lui-même se doit de faire régulièrement vérifier votre taux de DHEA pour ajuster la posologie en conséquence au cours du traitement. Si ce n’est pas le cas, discutez-en avec lui pour assurer un monitoring mensuel et voir comment réagit votre corps.

Ne prenez pas de DHEA si vous souffrez d’un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) comme la plupart des femmes qui en sont atteintes montrent déjà des taux trop élevés d’androgènes.

La plupart des femmes prennent en général une complémentation entre 50 et 75mg par mois pendant 1 à 4 mois. Mais une fois encore, pas d’auto-médication car cette complémentation doit impérativement s’effectuer sous contrôle médical.

Quant à la sécurité d’usage du produit, le professeur Baulieu, qui a été l’un des premiers à étudier cette hormone en France, a déclaré « Par précaution, on n’en prescrit pas à un patient qui a un cancer du sein ou de la prostate… Et on a peut-être tort d’ailleurs, mais on s’abstient car certaines vieilles théories prévalent toujours».

On note certains légers effets secondaires à la prise de compléments de DHEA tels qu’une peau plus grasse, de l’acné ou encore une augmentation de la transpiration.

Plus positivement, vous pouvez également expérimenter un regain d’énergie et une meilleure libido ;-).

Mais soyez patiente et donnez-vous un peu de temps pour que votre organisme s’habitue à ce nouvel apport de DHEA et voyez avec votre médecin pour d’ éventuels ajustements si les effets indésirables sont trop incommodants.

En conclusion, en parallèle à la prise d’antioxydants (CoEnzyme Q10 Ubiquinol, Phycocyanine NaturaBlue, vitamine C etc…) et à une alimentation fertiligène, une complémentation en DHEA apparaît comme une option intéressante à considérer avec votre médecin pour augmenter la santé des ovocytes que l’on cherche à concevoir naturellement ou via un parcours PMA.

(1) https://www.lettre-docteur-rueff.fr/dhea-hormone-rajeunit/

(2) Gleicher N, Barad DH. Dehydroepiandrosterone (DHEA) supplementation in diminished ovarian reserve (DOR). Reproductive Biology and Endocrinology : RB&E. 2011;9:67.

(3) Gleicher N. & Barad DH. Dehydroepiandrosterone (DHEA) supplementation in diminished ovarian reserve (DOR). Reprod Biol Endocrinol. 2011 May 17;9:67.

(4) Gleicher N, Weghofer A, Barad DH. The role of androgens in follicle maturation and ovulation induction: friend or foe of infertility treatment? Reproductive Biology and Endocrinology : RB&E. 2011;9:116. doi:10.1186/1477-7827-9-116.

(5)Barad D.H. & Gleicher N. Increased oocyte production after treatment with dehydroepiandrosterone. Fertil Steril. 2005. Sep; 84(3):756.

(6) Barad D. & Gleicher N. Effect of dehydroepiandrosterone on oocyte and embryo yields, embryo grade and cell number in IVF. Hum Reprod. 2006 Nov. 21(11):2845-9.

(7) Zangmo R, Singh N, Kumar S, Vanamail P, Tiwari A. Role of dehydroepiandrosterone in improving oocyte and embryo quality in IVF cycles. Reprod Biomed Online. 2014 Jun;28(6):743-7.

Photo 2 (DHEA): By Edgar181 – Own work, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3495258

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