5 manières de stimuler naturellement votre progestérone

Augmenter_naturellement_progesterone

On vous a diagnostiqué suite à un examen clinique ou à des tests sanguins un déficit en progestérone?

Ou bien vous vous posez la question face aux symptômes que vous éprouvez s’il ne s’agirait pas d’un manque de cette fameuse hormone de la « nidation »?

Sachez qu’il existe des alternatives naturelles pour vous aider à souvenir vos taux de progestérone.


La progestérone est une hormone-clé pour la fertilité et la grossesse.

Dans votre cycle menstruel, elle intervient après l’ovulation suite à la stimulation du corps jaune  (= le sac qui reste dans l’ovaire après l’émission de l’ovocyte) par l’hormone lutéinisante (LH). C’est justement ce fameux corps jaune qui produit la progestérone.

Quand faire doser sa progestérone?

Dosage_Progesterone

Point important, très important même! C’est pourquoi je le mets en préambule.

La progestérone est très souvent uniquement dosée à J3 (au 3e jour de vos règles donc).

Or, s’il faut en effet s’assurer qu’elle soit basse à ce moment, ce qui est encore plus significatif est de voir si elle est bien suffisamment haute en 2e partie de cycle! Car c’est en phase lutéale que le taux de progestérone doit augmenter (souvenez-vous, elle est principalement sécrétée par le corps jaune après l’ovulation).

C’est pourquoi je vous recommande fortement de faire doser votre progestérone 7 jours après l’ovulation (ou 7 jours avant vos règles si vos cycles sont réguliers et que vous ne savez pas quand vous ovulez).

C’est ainsi que vous pourrez savoir si vous manquez oui ou non de progestérone.

Je vous propose également ce petit questionnaire pour vous donner une tendance concernant votre progestérone. Si ce n’est pas suffisant pour qualifier un vrai déficit en progestérone, ça peut néanmoins donner des indications intéressantes à considérer.

Principales actions de la progestérone

Actions_progesterone

La progestérone agit en effet à différents niveaux.

  • Elle permet notamment d’augmenter la libido aux alentours de l’ovulation.
  • Elle prépare la muqueuse utérine en vue d’une éventuelle implantation.
  • Elle participe à maintenir une bonne coagulation sanguine.
  • Elle soutient le développement de l’embryon au cours de la grossesse.
  • Elle prévient le rejet du foetus par le système embryonnaire.

Veiller à maintenir des taux de progestérone adéquats permet en retour de contribuer à l’équilibre hormonal global. Il existe plusieurs manières de soutenir naturellement vos taux de progestérone lorsqu’ils sont trop bas.

Je vous en présente ici 5 qui pourront potentiellement vous apporter une solution pour rééquilibrer votre équilibre oestro-progestatif.

Important: Ceci n’est pas une prescription. Veillez à toujours demander l’avis de votre médecin avant toute supplémentation.

5 alternatives naturelles pour augmenter votre taux de progestérone

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Entre plantes, hygiène de vie et hormones bio-identiques, il existe plusieurs voies pour soutenir votre progestérone.

En voici quelques-unes susceptibles de vous aider.

 

1. Le gattilier (Vitex agnus-castus)

Le gattilier stimule la production de LH pendant la phase lutéale de votre cycle. Ce qui, en conséquence, permet d’augmenter la production de progestérone par le corps jaune.

Il permet notamment d’atténuer les symptômes de syndrome prémenstruel liés à un déséquilibre oestroprogestatif (tensions mammaires, irritabilité, migraines, dépression, ballonnements…) (1).

Je vous concocte pour bientôt un article complet sur le gattilier 😉

 

2. La maca (Lepidium meyenii)

Sans contenir elle-même d’hormone, la maca, ce tubercule qui nous vient d’Amérique du Sud, influence la production d’oestrogène, de testostérone et de progestérone soutenant ainsi l’équilibre hormonal global là où besoin est.

La maca contrôle les oestrogènes chez la femme, encourageant ainsi des taux d’oestrogènes plus physiologiquement sains. Or quand il y trop d’oestrogènes circulant dans le corps, alors par déséquilibre oestro-progestarif (oestrogènes et progestérone devant toujours rester dans un équilibre donné) la progestérone vient alors à manquer.

Prendre de la maca  permet donc d’augmenter les taux de progestérone quand les oestrogènes sont en excès et rééquilibrant le ration oestrogènes/progestérone (2).

Si vous voulez en savoir plus sur la maca, allez jeter un coup d’oeil sur l’article complet qui lui est dédié.

 

3. Le DIM (Di-Indolyl-Methane)

Le DIM est extrait du brocoli.

Il aide l’organisme à métaboliser et recycler correctement les mauvais oestrogènes en excès, permettant ainsi de maintenir des taux d’oestrogènes plus physiologiques (3). 

Comme mentionné pour la maca ci-dessus, les excès de mauvais oestrogènes (ou de métabolites d’oestrogènes) génèrent une dominance oestrogénique en défaveur de la progestérone créant alors un déséquilibre hormonal.

Les mauvais oestrogènes proviennent principalement de notre hygiène de vie. D’où la nécessité de se tenir éloigné(e) au maximum de ces perturbateurs endocriniens (également appelés « xénoestrogènes »). Cf. ci-dessous pour en savoir plus 😉

 

4. Eviter les polluants

La grande majorité des êtres humains sont exposés à l’heure actuelle à de grandes quantités de xénohormones (hormones chimiques apportées par l’environnement).

Ces xénohormones nous viennent des pesticides et des herbicides utilisés en agriculture conventionnelle, de la viande (conventionnelle également) que nous mangeons (car les animaux sont bourrés d’hormones), des plastiques en contact avec nos aliments/boissons et notre peau, ou encore des cosmétiques et des produits ménagers conventionnels.

Il faut également le savoir mais consommer de grande quantité de caféine régulièrement (pire encore quand il s’agit de café non BIO car il est surchargé en pesticides +++) et boire ou manger dans des contenants en plastique contribuer également notablement contribuer à une surcharge toxinique et une dominance oestrogénique.

Fuyez donc au maximum tous ces perturbateurs endocriniens dont on a montré à maintes reprises qu’ils déréglaient considérablement notre système hormonal (4)(5).

 

5. Contrôler son poids

Par ailleurs, c’est dans la graisse corporelle que sont stockés les xénoestrogènes car ils ne sont pas biodégradables. Aussi un surpoids notable voire une obésité avérée peut également contribuer  à un déséquilibre hormonal. Les cellules adipeuses (= qui stockent les lipides/le gras) sont également connues pour transformer l’androsténédione (une hormone produite par les ovaires) en oestrogènes. Les oestrogènes sont alors stockés dans ces cellules et lentement relarguées dans la circulation sanguine. Le plus il y a de graisse dans le corps, et le plus il y a un risque d’excès d’oestrogènes circulants.

C’est pourquoi une exposition élevée aux xénohormones (et notamment aux xénoestrogènes)  et un IMC (indice de masse corporelle) élevé sont souvent liés à des taux d’oestrogènes trop hauts (6)(7) et, par conséquence, à des taux de progestérone trop bas.


A noter: les points 4 et 5 sont autant valables pour les femmes… que pour les hommes!

 


J’ai hésité à vous ajouter un 6e point…

Je vous l’évoque néanmoins en substance même si je reste partagée sur la question parce qu’il ne s’agit pas de stimuler naturellement la production de progestérone par l’organisme… mais de lui apporter directement de la progestérone bio-identique.

En effet, en donnant directement au corps ce dont il a besoin, non seulement on ne règle pas la cause du déséquilibre… Mais il est aussi une loi physiologique qui dit que toute fonction biologique non stimulée s’atrophie…

Néanmoins, c’est une solution qui a pu aider certaines femmes à régler des troubles hormonaux… et pour certaines même à tomber enceinte.

Voir les travaux du Dr John R. Lee si vous voulez en savoir davantage.

Si d’aventure vous souhaitez opter pour une crème à la progestérone bio-identique, assurez-vous qu’elle fasse bien mention de la norme USP, faites doser votre progestérone comme mentionné plus haut et demandez conseil à votre gynécologue (ou médecin traitant) pour la posologie (ne vous auto-médicamentez pas au risque de complètement vous dérègler!).

Et bien entendu, je vous encourage aussi vivement à suivre  les recommandations d’hygiène de vie globale dont je vous rebats les oreilles sur le blog 😅

Vous l’aurez compris, des taux de progestérone adéquats sont absolument capitaux pour la fertilité et la grossesse.

Si vous pensez que vous pourriez manquer de progestérone, alors prenez vraiment le temps d’aller la faire doser au bon moment.

Savoir si vous manquez ou non de progestérone vous aidera vraiment à construire un protocole fertiligène adapté pour améliorer votre potentiel fertile.

Souvenez-vous de vous concentrer d’abord et avant tout sur une alimentation la plus naturelle, bio et brute possible, à bouger régulièrement et à gérer efficacement votre stress. Tous les compléments viennent toujours en SOUTIEN à partir du moment où ces pré-requis sont respectés le plus possible.

(1) Zamani M, Neghab N, Torabian S. Therapeutic effect of Vitex agnus castus in patients with premenstrual syndrome. Acta Med Iran. 2012;50(2):101-6.

(2) Meissner HO, Mrozikiewicz P, Bobkiewicz-Kozlowska T, et al. Hormone-Balancing Effect of Pre-Gelatinized Organic Maca (Lepidium peruvianum Chacon): (I) Biochemical and Pharmacodynamic Study on Maca using Clinical Laboratory Model on Ovariectomized Rats. Int J Biomed Sci. 2006;2(3):260–272.

(3) Firestone GL, Sundar SN, Minireview: Modulation of Hormone Receptor Signaling by Dietary Anticancer Indoles, Molecular Endocrinology, Volume 23, Issue 12, 1 December 2009, Pages 1940–1947.

(4) Singleton DW, Khan SA. Xenoestrogen exposure and mechanisms of endocrine disruption. Front Biosci. 2003 Jan 1;8:s110-8.

(5) Fucic A, Gamulin M, Ferencic Z, et al. Environmental exposure to xenoestrogens and oestrogen related cancers: reproductive system, breast, lung, kidney, pancreas, and brain. Environ Health. 2012;11 Suppl 1(Suppl 1):S8. Published 2012 Jun 28.

(6) Cleary MP, Grossmann ME. Minireview: Obesity and breast cancer: the estrogen connection. Endocrinology. 2009;150(6):2537–2542.

(7) Rubinow KB. Estrogens and Body Weight Regulation in Men. Adv Exp Med Biol. 2017;1043:285–313.

Comments · 6

  1. Bonjour et merci pour votre site, très informatif, éclairant !
    Mes dosages hormonaux sont normaux à J3 mais j’ai une phase lutéale trop courte.
    Je prends déjà du maca (sans interruption) et je vais commencer à prendre de l’onagre les 14 premiers jours et du gattilier les 14 suivants.
    En revanche, comment prendre le DIM (quand et quel dosage) pour soutenir la production de progesterone, svp ?
    Merci d’avance !

    1. Merci Stéphanie pour votre commentaire.
      Le DIM ne soutient pas directement la production de progestérone mais régule les oestrogènes lorsqu’ils sont en excès (ce qui peut perturber l’équilibre oestro-progestatif même si l’on produit suffisamment de progestérone).
      Si vous êtes sûre d’être dans ce cas, le DIM se prend tout le mois (il ne contient pas d’hormones végétales).

      Prenez soin de vous!

  2. Bonjour,
    En essai bb depuis bientôt 1 ans je voulais avoir vos conseils car je prend de l huile d onagre et je voulais aussi prendre du gattilier ou maca? Je ne sais pas lequel prendre ni quel dosage ? Merci
    Marine

    1. Bonjour Marine,
      Je ne saurais vous conseiller ainsi sur des plantes ou des combinaisons de plantes sans en savoir davantage sur vous.
      De principe, oui, on peut prendre les 3 ensemble mais uniquement si elles sont bien adaptées à votre terrain.
      Nous pouvons mettre en place un bilan de vitalité fertile afin de vous y accompagner au besoin.
      N’hésitez pas à m’envoyer un message privé
      si vous le souhaitez.
      Belle suite à vous!

  3. Bonjour,
    Est ce que l’apport de progestérone intravaginale ( prescrite pas ma gynécologue devant antécédents de 2 fausses couches) est elle compatible avec une sécrétion de progestérone par mon propre corps et une restauration de l’équilibre hormonal? (ou est que la progesterone de synthèse inihibe la sécrétion endogène ?)

    merci,
    Clara

    1. Bonjour Clara,
      Un apport exogène de progestérone ne va pas inhiber votre propre production… mais elle peut en revanche la diminuer. Car toute fonction biologique qui est moins sollicitée s’atrophie…
      Mais si vous êtes bien monitorée pour suivre correctement vos taux de progestérone et complémentée via des ovules, il ne devrait pas y avoir de souci pour la grossesse.
      Belle suite à vous!

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