Manger bio sans se ruiner, c’est possible!

Manger bio sans se ruiner!

Vous savez désormais à quel point il est important pour votre fertilité, votre grossesse, votre allaitement et votre santé en général de manger bio.

Je le répète inlassablement pour susciter la prise de conscience que l’alimentation est notre première médecine!

Or si cette allégation trouve souvent un écho favorable chez mes patientes, elle heurte souvent un problème de poids: le budget!

En effet, quand je recommande de manger bio j’entends souvent la réponse suivante: « c’est trop cher pour moi » ou encore « j’ai un budget trop serré pour me permettre de manger bio ou de tout acheter en bio ».

Peut-être est-ce votre cas d’ailleurs?

Alors, à une époque, j’étais pareille que vous! Jusqu’à ce que je m’intéresse de très près à la question et que je sache ce qui se cachait vraiment derrière le bio. J’ai, depuis, totalement revu ma manière de faire les courses et je pense dépenser même moins qu’avant 😉

Quel coût pour une alimentation bio et saine?

Avant de vous donner mes astuces, on ne peut que partir du constat que le coût d’une alimentation saine pose réellement problème.

[Si seulement la sécurité sociale pouvait prendre en partie en charge les (vrais) aliments sains, je pense qu’elle ferait des économies sur les dépenses de santé et verrait peut-être enfin son déficit abyssal se renflouer un peu. Mais bon, le débat n’est pas là (merci les lobbies pharmaceutiques qui se soucient en fait très peu de notre santé 👿 ) et revenons à nos moutons!]

Le problème est en fait plus pernicieux qu’il n’y paraît…!

On voudrait nous faire croire que le bio est exceptionnel alors qu’il relève d’un mode de culture le plus basique et naturel qui soit, sans tous ces pesticides agressifs, engrais de haute performance, irradiation, additifs synthétiques, solvants industriels etc…

Mais alors, pourquoi le bio coûte plus cher me répondrez-vous?

En partie parce que les rendements sont inférieurs et qu’il y a beaucoup plus de pertes (et de travail aussi) derrière, par exemple, la tomate qui va se retrouver dans votre assiette (mais qui elle, au moins, a un vrai goût de tomate si elle est de saison et produite à partir de bonnes semences!)

Mais j’ai également envie de retourner la question en vous faisant vous interroger sur les techniques industrielles mises au point pour rendre la malbouffe si bon marché…? Ca donne à réfléchir…

Mais rentrons dans le vif du sujet! Pour vous permettre de faire des économies dès aujourd’hui, je vous ai concocté, entre autres, une liste de produits qu’il ne vaut pas la peine d’acheter bio! 

Manger bio travail

Il y a « manger bio » et « manger bio »!

La première chose à savoir pour ne pas dépenser son argent inutilement, c’est que tout ce qui est bio n’est pas nécessairement bon pour la santé!

Eh oui, même moi, au début et avant d’avoir toutes mes connaissances en naturopathie et en alimentation saine, il m’est arrivé de tomber dans le panneau et de céder aux sirènes du marketing vert souvent très attirantes…!

Or on pense souvent à tort que si c’est bio, c’est forcément bon pour nous, n’est-ce pas?

Que neni!! Ce n’est souvent qu’affaire de marketing justement! Et vous avez dû remarquer combien les industriels se sont engouffrés dans la brèche pour tirer leur épingle de ce marché de plus en plus lucratif (au passage, j’ai lu hier que 65% des français consommaient régulièrement des produits bio!).

Et sous le label bio, ils sont prêts à vous vendre les pires cochonneries.

Or, si ça ne sonne pas encore comme une évidence pour vous, sachez que ,même BIO, les sandwichs, chips, pizzas, biscuits, crèmes glacées, bonbons et autres plats préparés seront malheureusement toujours mauvais pour la santé.

Et tous ces produits sont bien entendu la plupart du temps vendu à prix d’or  sous prétexte qu’ils sont transformés ET bio.

Mais alors comment faire le distinguo?? Je vais vous aider à y voir plus clair 😉

Restez vigilante face au bio!

Les règles de survie au supermarché

Règle n°1: Eviter au maximum d’acheter des produits transformés, même s’ils portent le label « bio ».

Ce qui signifie donc: pas de plats préparés, pas de sauces toutes prêtes, pas de soupes à réchauffer, pas de pizzas/quiches, pas de céréales du petit-déjeuner, pas de biscuits etc…

Cela représente déjà en soi une économie significative vu le prix affiché de tous ces produits transformés (regardez un peu le prix au kilo!).

L’idéal serait bien entendu d’acheter uniquement des aliments frais ou crus surgelés, bio et de les préparer vous-mêmes. Vous seriez ainsi parfaitement en mesure de savoir exactement ce que vous ingérez.

Ce n’est pas toujours évident d’une part par manque d’argent et d’autre par manque de temps.

On peut toujours faire quelques exceptions pour se simplifier les choses en les limitant au maximum à des produits pas trop transformés.

Par exemple, il m’arrive d’acheter quelques compotes de temps en temps pour les enfants, quand je n’ai pas le temps de la faire maison, mais toujours sans sucre ajouté et en gros pot en verre ainsi que des cracottes sans gluten pour parer au manque de pain.

Les enfants ne mangent que très rarement des biscuits mais des noix de cajou, baies de goji, pétales de pommes ou de bananes séchés ainsi qu’un fruit pour le goûter et de temps en temps des gâteaux maison.

Si les vôtres sont habitués aux biscuits, pourquoi ne pas faire une belle quantité de cookies sains (je vous donnerai de super recettes prochainement 😉) le week-end ou un bon cake maison (qui se congèle très bien, il suffit de sortir une tranche le matin pour le goûter, du coup il est possible d’en faire plusieurs d’avance) pour qu’ils puissent en profiter toute la semaine?

Pour m’aider dans l’organisation, je prépare toujours en plus grande quantité. Par exemple, j’ai choisi de faire une tarte salée avec une pâte maison? Je triple alors la quantité d’ingrédients pour la pâte que je divise ensuite en 3 pâtons dont 2 partent au congélateur. Idem pour la pizza, la sauce tomate… Sans parler des plats que je prépare en gros (chili con/sin carne, curry de légumes…).

Règle n°2: Tous les fruits et légumes ne valent pas la peine d’être achetés bio

En effet, certains fruits absorberont beaucoup les pesticides alors que d’autres peu ou pas. Certains ne reçoivent pas de traitements pesticides en agriculture conventionnelle (=non bio). Certains légumes ont besoin d’engrais chimiques, d’autres poussent très bien sans.

C’est pourquoi, vous pouvez consommer sans risque certains produits non bio, tout en faisant des économies 😊

A vos crayons 📝!

Je vous ai préparé 4 listes: les produits qu’il vous est possible d’acheter en non bio, ceux que je vous recommande de TOUJOURS consommer bio, les produits OGM à éviter impérativement et les dérivés à privilégier

Liste n°1: Fruits et légumes suivants pas (ou peu) traités aux pesticides dans l’agriculture conventionnelle

L’oignon

L’ananas

L’avocat

L’asperge

La mangue

L’aubergine

Le melon

Le kiwi

Le chou

Le chou-fleur

Le brocoli

La pastèque

Les patates douces

Le pamplemousse

Les champignons

Les petits pois

Le maïs (s’il n’est pas OGM)

Liste n°2:  Produits à acheter toujours bio (fruits et légumes particulièrement exposés aux pesticides)

Les fraises

Les pêches (et les nectarines)

Les pommes

Les poires

La salade

Le concombre

La courgette (et toutes les courges, potirons, etc.)

Les haricots verts

Le céleri

Les poivrons

Les épinards

Le raisin

Les pommes de terre

La carotte

Les tomates

Les prunes

Les myrtilles

Les framboises

Liste n°3:  OGM courants à fuir… ou à consommer bio!

Le maïs

Le soja

Les courgettes (et toutes les courges, potirons, etc.)

Le colza (et donc de l’huile de colza)

La betterave à sucre

La luzerne cultivée

Liste n°4: produits dérivés qui en non bio peuvent contenir des OGM, antibiotiques, hormones de synthèse… à privilégier bio ou fermier/Label Rouge au maximum

La viande

Les produits laitiers

Les oeufs

Le miel

En sachant qu’en naturopathie on recommande de consommer nettement moins de protéines animales (très acidifiantes pour l’organisme et donc particulièrement délétères si consommées en excès), on fait également de belles économies en réduisant notamment la quantité de viande par semaine (1-2 fois seulement!).

Recopiez ces listes ou imprimez-les et ne vous en séparez pas quand vous allez faire les courses.

A force vous connaîtrez par coeur les produits à privilégier dans l’une ou l’autre des catégories 😉

Panier de légumes

Mes astuces en plus pour manger bio… ou pas💡

Le bio ne fait pas tout!

Il est souvent préférable de privilégier les fruits et légumes de petits maraîchers sur le marché qui  traitent peu ou pas leurs productions et qui produisent des oeufs d’excellente qualité mais qui n’ont pas pu ou voulu investir dans la labellisation bio que des produits estampillés bio au supermarché mais qui viennent d’Espagne ou du Maroc…

Regardez les circuits courts autour de chez vous, marchés, fermes, petits primeurs qui ont des approvisionnements de qualité et souvent locaux.

Privilégiez la vente directe et les magasins de producteurs.

Préférez le vrac et les conditionnements familiaux (le gros pot de compote en verre par exemple coûte nettement moins cher que les petits pots en plastique et se recycle 😉 ! ).

Consommez les fruits et légumes de SAISON (je vous offrirai prochainement un joli calendrier à coller sur le frigo saison après saison pour vous y aider 🙂 ).

Si vous avez une AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne ) proche de chez vous, inscrivez-vous sur leur liste (souvent d’attente tellement la demande est de plus en plus forte!) pour recevoir leur panier hebdomadaire bien garni de produits locaux et de saison pour pas cher.

De plus en plus de réseaux proposant des paniers en circuits courts voient le jour un peu partout en France, les agriculteurs ayant compris qu’il y avait une vraie demande et qu’ils pouvaient eux aussi tirer leur épingle du jeu en allant directement vers le consommateur sans laisser (beaucoup) de plumes à tous les intermédiaires.

Pareillement pour la viande, le miel, les fromages, les oeufs … Si vous avez de petites fermes ou des marchés de producteurs proches de chez vous, n’hésitez pas à aller vous servir auprès d’elles, leurs produits étant souvent d’une excellente qualité!

Remplacez la viande et le poisson par une association céréales/légumineuses (riz/lentilles par exemple en proportions 2/3 – 1/3) beaucoup plus économique et pourtant nutritionnellement riche en protéines.

Comparez également les prix: parfois certains produits bio sont moins chers (ou au même prix) que leurs équivalents non bio. C’est souvent le cas pour les bananes notamment! Surveillez les promos aussi 😉

Je vous recommande également fortement de consommer les céréales (blé, riz…) et farines en bio, ainsi que les huiles (vierges et de première pression à froid), le thé et le café (à consommer avec beaucoup de modération surtout avant et pendant la grossesse).

Et le vin, hors période de préconception, grossesse, allaitement!

Si vous achetez certains fruits et légumes non bio, pensez également à l’astuce suivante: lavez-les avec de l’eau additionnée de bicarbonate de soude (au rayon sel et épices des supermarchés) qui aide à ôter beaucoup plus de résidus de pesticides qu’une lavage à l’eau seule!

Réduisez le gaspillage alimentaire (selon l’ADEME, 60€ par an et par personne!) et apprenez à cuisinez les restes.

Si vous le pouvez, faites pousser votre légumes et aromates dans votre jardin ou sur votre terrasse.

Chez nous, on a planté cet été avec les enfants des tomates cerises et du basilic sur le balcon, un bon début!

Enfin, il est possible de vous inscrire en fonction de votre région au défi « Familles à Alimentation Positive » (cliquez ici pour plus d’infos). Depuis 2012, plus de 1000 foyers français ont prouvé, grâce à ce défi, qu’il était possible d’augmenter sa consommation de produits bio d’au minimum 20% sans augmentation de budget alimentaire, voire même en le réduisant!

Jardiner pour manger bio!

Si vous avez d’autres astuces, n’hésitez pas à les partager en commentaire pour le bien de tous! C’est en échangeant et en faisant circuler l’information qu’on peut faire bouger les choses 😊

Comments · 2

    1. Bonjour Camille, les bananes bio sont à peine plus chères que leurs équivalentes conventionnelles. Sachant que ces dernières poussent grâce à des engrais chimiques, même si leur peau épaisse les préservent de la pollution des pesticides/fongicides, je pense que, tant pour leur valeur nutritionnelle que pour l’aspect écologique, il est préférable d’aller vers le bio sachant que la différence de prix est à peine sensible… 😉

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